Pierre RABY DES GENETS


Administrateur de la Marine

Ascendance :
Fils de François RABY et de Marie-Anne FRONSAULT.

Carrière :
Entré au service en qualité de commis aux écritures le 13 octobre 1749, écrivain ordinaire de la Marine le 20 octobre 1752, écrivain ordinaire de la Marine et des classes le 1er avril 1765, sous-commissaire de la Marine et des colonies le 1er janvier 1766.
À partir du 20 mars 1753, il travaille au magasin général et au bureau des expéditions de l’arsenal de Brest.
Envoyé dans les forges d’Angoumois et du Périgord le 22 avril 1754 puis dans celles de Ruelle le 30 juin 1754.
Affecté à Rochefort le 16 août 1754, il est employé au magasin général pour toutes les questions concernant l’artillerie.
De retour à Brest, il travaille au bureau des constructions navales et des radoubs à partir du 20 octobre 1754.
Embarqué sur la frégate de 26 canons l’Héroïne du 15 avril au 31 décembre 1755, il navigue sur les côtes d’Espagne et du Portugal.
Le 10 juin 1756, il est affecté au bureau des classes à Brest.
Embarqué du 16 janvier au 23 novembre 1757 sur le vaisseau de 64 canons Le Belliqueux, dans l’escadre du lieutenant général Du Bois de La Motte chargée de secourir Louisbourg, il participe à la défense de cette place contre les tentatives d’attaque du vice-amiral anglais Francis Holburne (19-20 août et 16-26 septembre 1757).
Affecté au bureau des troupes, toujours à Brest, le 9 avril 1758.
Embarqué du 17 mai au 17 décembre 1759 sur le vaisseau de 74 canons Le Magnifique dans l’escadre du maréchal Hubert de Brienne, comte de Conflans, il prend part à la bataille des Cardinaux (20 novembre 1759) contre la flotte anglaise de l’amiral anglais Edward Hawke. De retour à Brest, il est affecté au bureau de la recette des bois le 1er février 1760.
Le 25 mai 1761, il est détaché à Quiberon auprès du duc d’Aiguillon, gouverneur de Bretagne, afin d’apporter son concours aux opérations destinées à secourir Belle-Ile, assiégée par les Anglais. Il réussit à faire passer des dépêches aux assiégés au moyen d’embarcations légères, puis, après la chute de la place, il est envoyé, le 1er octobre 1761, dans le sud de la Bretagne pour y affréter et y faire armer des navires de transport en vue de la reconquête de l’île.
Autorisé à retourner à Brest le 10 février 1762, il y reprend son travail au bureau de la recette des bois. En février puis en mars 1763, il est, d’autre part, envoyé en mission à Landerneau, à Port-Launay et au Faou pour y assurer la réquisition et le transport à Brest des bois nécessaires aux constructions navales.
Le 24 août 1764, l’intendant de Brest, Gilles Hocquart de Champerny, transmet au ministre un mémoire et un plan concernant une machine à curer le port « qui m’a paru très ingénieuse et mérite votre attention », inventée par Pierre Raby Des Genets. Il ajoute : « Cet écrivain joint à beaucoup d’application dans les détails dont je l’ay souvent chargé des connaissances sur la mecanique qui parlent en sa faveur… ».
Le 23 octobre 1765, il envoie au ministre la première partie d’un recueil général des plans et profils qu’il a levés des machines, instruments, outils et engins divers mis en œuvre dans les différents ateliers du port de Brest.
Le 8 février 1766, il reçoit l’ordre de se rendre au Cap-Français de Saint-Domingue pour y remplir les fonctions de sous-commissaire des classes.
En novembre 1766, il est assassiné à Saint-Domingue par deux brigands.

Société d’appartenance :
Membre adjoint de l ‘Académie de Marine le 31 août 1752.

Source biographique :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.

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