Jean-Baptiste HERLIN


Médecin de la Marine

Carrière :
Il étudie la chirurgie à Dijon puis à Paris.

Entré dans la Marine, il est envoyé à Brest en avril 1756 en qualité de chirurgien en second.

Second chirurgien sur la frégate de 30 canons l’Améthyste du 7 septembre 1756 au 4 décembre 1757, il est employé dans les hôpitaux de la Martinique pendant le séjour de ce bâtiment aux Antilles et soigne, en particulier, les malades de la division commandée par le chef d’escadre Guy François de Kersaint.

En 1757-1758, il participe activement à l’accueil et au traitement des milliers de malades ramenés à Brest par l’escadre du lieutenant général Du Bois de La Motte.

Incorporé par concours à l’école de médecine navale et nommé prévôt des élèves en 1758.

Second chirurgien du 9 juillet au 21 novembre 1759 à bord du vaisseau de 80 canons le Soleil Royal dans l’escadre du maréchal Hubert de Brienne de Conflans, il prend part à la bataille des Cardinaux (20 novembre 1759) contre l’escadre anglaise de l’amiral Edward Hawke.

Embarqué le 1er octobre 1761 en qualité de second chirurgien sur le vaisseau de 80 canons le Duc de Bourgogne dans la division du chef d’escadre de Courbon-Blénac, il est chargé par celui-ci de la direction de l’hôpital général de l’escadre, puis il passe, le 6 septembre 1762, sur la corvette de 16 canons la Calypso à bord de laquelle il remplit les fonctions de chirurgien-major jusqu’au 11 novembre suivant.

Il navigue en qualité de chirurgien-major sur le vaisseau de 64 canons Le Sage du 4 février au 5 août 1763, puis sur la frégate de 36 canons la Terpsichore du 12 mai au 6 décembre 1764.

Nommé chirurgien ordinaire de la Marine à Brest et vice-démonstrateur le 1er mars 1767, puis démonstrateur le 7 mars 1768.

Reçu docteur en médecine en 1770, il expérimente sur la gabare l’Écluse, du 8 mars au 11 juillet 1770, une nouvelle méthode plus saine et moins dispendieuse de nourrir les malades à la mer ; en 1772, il reçoit du ministre l’ordre de réitérer ses expériences à l’hôpital de Brest.

Médecin surnuméraire et adjoint de Chardon de Courcelles à l’école de chirurgie de Brest le 1er décembre 1773.

Troisième médecin de la Marine, chargé de l’anatomie et de la physiologie à Brest le 1er août 1775.

Premier médecin de la Marine à Brest le 1er mai 1777.

Victime de l’épidémie apportée à Brest par la flotte du lieutenant général d’Orvilliers, il meurt d’une fièvre putride le 23 mars 1779.

Ses travaux en ont fait « un des premiers gastro-entérologues de la Marine ».

Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 4 avril 1770, membre ordinaire le 3 octobre 1776.

Sources biographiques :
Lemasson (Michel), Jean-Baptiste Herlin (1732-1779), premier gastro-entérologue naval français, thèse de médecine, Nantes, 1979.
Brisou (Bernard) et Sardet (Michel), Dictionnaire des médecins, chirurgiens et pharmaciens de la Marine, Service historique de la Défense, 2010.

Œuvres principales :
Expériences sur l’ouverture de la vésicule du fiel et sur son extirpation dans le chien et le chat, dans Journal de médecine, de chirurgie et de physique, juillet 1767.
Réflexions et observations sur l’usage de l’appendice vermiforme du caecum, dans Journal de médecine, de chirurgie et de physique, juillet 1768.
Réflexions anatomiques pour servir à la connaissance des maladies qui dépendent de l’habillement du soldat, 1770.

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