Jean-François Simon Charles HERCÉ

Chevalier de HERCÉ de 9 juin 1743 à 6 mars 1796

Ascendance :
Fils de Jean-Baptiste de HERCÉ (1700-1767), seigneur de Plessis et du Coudray, et de Françoise TANQUEREL (1703-1775). Frère de Monseigneur Urbain René de HERCÉ (1726- 1795), évêque de Dol, exécuté à Vannes le 28 juillet 1795 à la suite de l’échec du débarquement des émigrés à Quiberon.

Carrière :
Garde de la Marine le 29 avril 1759, garde du Pavillon Amiral le 25 février 1762, enseigne de vaisseau le 1er février 1770, lieutenant en second du 1er bataillon du régiment de Bordeaux le 1er mai 1772, autorisé à quitter le service avec un brevet de lieutenant de vaisseau le 14 février 1778.

Embarqué du 1er juin au 21 décembre 1759 sur le vaisseau de 64 canons L’Intrépide, dans la flotte du maréchal de France Hubert de Brienne de Conflans, il prend part, le 20 novembre 1759, à la bataille des Cardinaux livrée à la flotte de l’amiral anglais Edward Hawke, et au cours de laquelle la résistance opiniâtre des vaisseaux de guerre français permet de sauver le convoi.

Il sert du 30 mai 1761 au 17 mars 1762 sur le vaisseau de 64 canons le Dragon dans la division du chef d’escadre Charles de Courbon-Blénac ; chargée de porter des secours à la Martinique attaquée par les Anglais, celle-ci arrive après la capitulation de l’île et doit se rendre à Saint-Domingue où le Dragon fait naufrage près du Cap-Français le 17 mars 1762.

Le chevalier d’Hercé échappe à la perte de son bâtiment et passe sur le vaisseau de 64 canons Le Brillant à bord duquel il rentre en France le 18 novembre 1762.

Du 22 janvier 1765 au 14 juillet 1766, il navigue sur la frégate de 32 canons La Malicieuse, chargée de transporter à la Guadeloupe le maréchal de camp Pierre Gédéon de Nolivos, nouveau gouverneur de la colonie. Au cours de son séjour aux Antilles, il est détaché sur le bateau du Domaine le Royal Bourbon entre le 1er juillet 1765 et le 10 février 1766.

Le 12 février 1767, il embarque sur la flûte de 26 canons L’Ambulante à destination de l’île de France, puis passe en 1768 sur la flûte de 24 canons la Garonne à bord de laquelle il se rend deux fois à Madagascar sous le commandement du lieutenant de vaisseau Jean Vauquelin.

Embarqué du 15 février 1769 au 30 avril 1770 sur la corvette de 12 canons Le Vigilant, il effectue à partir de l’île de France un long voyage en Inde, aux Philippines et aux Moluques dans le but d’en rapporter des plants d’arbres à épices. Commandant la corvette l’Etoile du Matin du 20 juillet au 4 décembre 1770, il remplit une nouvelle mission à Madagascar. De décembre 1770 à mars 1771, il participe à une campagne d’exploration de l’archipel des Seychelles sur la corvette l’Heure du Berger, puis à une mission à l’île Rodrigues avant de regagner l’île de France le 22 juin 1771. Enfin, commandant en second la flûte de 22 canons l’Ile de France du 23 juin 1771 au 4 juin 1772, il retourne aux Moluques afin d’y chercher des plants de muscadiers et de girofliers. Il rentre à Lorient à bord du vaisseau de la Compagnie des Indes le Gange le 10 décembre 1772.

Lieutenant des maréchaux de France au département de Mayenne le 11 mars 1778.

Député de la noblesse aux États Généraux le 27 mars 1789, puis à l’Assemblée nationale constituante du 9 juillet 1789 au 30 septembre 1791, il vote en faveur de l’établissement du catholicisme comme religion d’État (19 avril 1790) et pour la prestation de serment des militaires, mais contre la suppression des titres (13 avril 1790), l’abolition de la noblesse (24 juin 1790), les assignats, le rattachement d’Avignon à la France et la constitution (8 septembre 1791).

Émigré à Bruxelles, il s’engage dans l’armée des Princes, au régiment de La Marineinfanterie. Après la campagne de 1792, il se retire en Hollande puis en Grande-Bretagne.

Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 3 octobre 1776, retiré en 1778.

Source biographique :
Lemay (Edna Hindie), Dictionnaire des constituants (1789-1791), tome I, Paris, Universitas, 1991.