Jacques Luc COULOMB


Ingénieur constructeur de la Marine

Ascendance :
Fils de Blaise COULOMB (1665-1741), maître constructeur, et d’Anne Rose MASSEBEUF.

Carrière :
Entré en 1728 au service de la Marine en qualité d’élève constructeur à Toulon, il suit la construction de la frégate de 26 canons la Flore sous la direction de son frère, le sousconstructeur Pierre Blaise Coulomb.
En 1729, il travaille à la construction des barques longues de 14 canons La Légère et la Sibylle sous les ordres de son père, puis, en 1730, il accompagne celui-ci en Italie pour étudier l’exploitation des bois de construction. Nommé sous-constructeur en 1731, il parcourt la Provence pour superviser l’exploitation des bois en compagnie de son père À son retour à Toulon, il travaille sous la direction de ce dernier à la construction du vaisseau de 64 canons l’Éole en 1731-1732, tout en étant employé à la recette des bois dans l’arsenal. En 1734, il embarque sur l’Éole pour perfectionner à la mer ses connaissances en matière de construction navale.
De 1735 à 1740, il est de nouveau affecté à la recette des bois dans l’arsenal de Toulon tout en suivant la construction du vaisseau de 64 canons Le Sérieux sous les ordres du constructeur Boyer. Envoyé à Brest en 1741, il suit la construction des vaisseaux le Royal Louis, de 118 canons, et l’Alcide, de 64 canons en 1742, puis il commence en 1743 la construction de la frégate de 20 canons la Panthère et suit celle de l’Alcide et de la flûte de 36 canons le Chameau sous la direction du constructeur Blaise Joseph Ollivier. Nommé constructeur en 1744, il construit la frégate de 32 canons la Sirène, achève la construction de la Panthère et continue à suivre celle du Chameau. En même temps, il s’occupe des radoubs des bâtiments de guerre et, à la mort du constructeur Hélie, il procède au lancement du vaisseau de 64 canons Le Vigilant.
En 1745, il commence la construction des vaisseaux de 64 canons le Lys, Le Fougueux et le Dragon, suit celle des vaisseaux de 74 canons le Monarque, L’Intrépide et le Sceptre sous la direction de Blaise Joseph Ollivier et participe au renflouement du vaisseau de 80 canons Le Tonnant, échoué à l’entrée de la forme de construction de Brest.
Après le décès de Blaise Joseph Ollivier en 1746, il achève la construction des vaisseaux Le Monarque, L’Intrépide et le Sceptre et procède au lancement du Lys. En même temps, il est chargé du détail des constructions et des radoubs par le comte de Maurepas, secrétaire d’État de la Marine. L’année suivante, il lance le Monarque, L’Intrépide, le Sceptre, Le Fougueux et le Dragon, inspecte plusieurs bâtiments désarmés à Lorient, commence la construction du vaisseau de 74 canons Le Magnifique et tire à terre le vaisseau de 74 canons Le Superbe en vue de sa refonte, opération très difficile qu’il réalise avec le plus grand succès.
En 1748, il commence la construction des vaisseaux le Soleil Royal, de 80 canons, et l’Amphion, de 56 canons. Il dresse aussi les plans de la flûte de 36 canons le Chariot Royal (construite au Havre), et des gabares la Sirène du Nord et la Marie-Magdeleine (construites à Stettin), il poursuit la construction du Magnifique et lance Le Superbe. Il est chargé, en outre, par le ministre, de l’examen des plans d’un vaisseau de 72 canons, mis sur cale à Québec, et de deux de 64 canons, prévus pour être construits à Brest. Enfin, il visite les forêts de la région brestoise. En 1749, il lance Le Magnifique, le Soleil Royal et l’Amphion, commence la construction du vaisseau de 80 canons Le Formidable ainsi que la refonte du Dauphin Royal, de 70 canons, et visite les forêts de chênes et de sapins des Pyrénées.
Tout en poursuivant en 1750 la refonte du Dauphin Royal, il commence la construction des vaisseaux L’Entreprenant, de 74 canons, et Le Bizarre, de 64 canons. Au cours de cette même année, il retourne à Toulon pour y commencer la construction du vaisseau de 74 canons le Guerrier puis regagne Brest où il achève, en 1751, la refonte du Dauphin Royal et lance Le Formidable, L’Entreprenant et Le Bizarre.
En 1752-1753, il est chargé de la visite des bois du Bourbonnais, du Nivernais, du Berry et du Charolais. Puis il est appelé à Versailles où il participe aux conférences relatives aux proportions à donner aux formes de construction qui doivent être installées à Pontaniou, dans l’arsenal de Brest. Enfin, il est envoyé en Normandie pour visiter les forêts du comte d’Evreux avant de rallier Toulon.
En 1754, il commence la construction des frégates de 26 canons l’Oiseau et la Minerve avant de retourner à Brest pour y achever la construction des galiotes à bombes la Terreur et le Vésuve dont il a précédemment tracé les plans à Toulon.
En 1755, il poursuit les radoubs des vaisseaux basés à Brest, commence la construction des vaisseaux de 74 canons le Diadème et le Zodiaque, trace les plans des vaisseaux Le Bien Aimé et le Comte de Provence, de 68 canons, Le Brillant et Le Fortuné, de 64 canons (construits à Lorient pour la Compagnie des Indes), des gabares la Meuse, l’Autruche, la Cigogne et la Gélinotte et des corvettes La Mignonne et l’Éclair, de 16 canons, la Sardoine et la Renoncule, de 12 canons (construites à Nantes).
En 1756, il construit et lance les corvettes de 16 canons la Calypso et l’Escarboucle, supervise la construction des corvettes de 12 canons l’Écureuil et la Hyacinthe par le sous-constructeur Léon Michel Guignace et se rend à Lorient pour y lancer les vaisseaux Le Bien Aimé et le Comte de Provence et la frégate de 32 canons La Diligente. À la demande du ministre, il dresse également des plans de vaisseaux de 90, 100 et 116 canons.
En 1757, il refond les vaisseaux Le Magnifique et le Dragon et la frégate la Sirène, lance le vaisseau de 74 canons le Minotaure et commence la construction du vaisseau de 116 canons le Royal Louis qu’il poursuit en 1758. Au cours de la même année, il refond les vaisseaux de 64 canons le Northumberland et le Protée.
En 1759, procède au lancement du Royal Louis avant de se rendre à Toulon pour y superviser les constructions et les radoubs. De 1760 à 1762, il se rend en Suisse pour y visiter les forêts de Valais, puis celles du royaume des Deux-Siciles et des États de l’Église en 1763-1764.
Le 1er avril 1765, il est nommé ingénieur constructeur en chef de la Marine et continue à diriger les constructions navales et les radoubs.
Retiré en 1768.

Société d’appartenance :
Membre ordinaire de l’Académie de Marine le 31 août 1752, retiré en 1769

Source biographique :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.
Ami (Solange), Les maîtres constructeurs de la marine à Toulon au XVIIIe siècle, mémoire de maîtrise d’histoire, Faculté des lettres et sciences humaines de Nice, 1974.

Œuvre principale :
Mémoire sur la suppression de l’élancement de l’étrave et de la queste de l’étambot, 1753.

Académie de marine

Hôtel de la Marine – 4 rue Royale 75008 PARIS - FRANCE

contact@academiedemarine.fr