Bon Chrétien BRIQUEVILLE (de)


Marquis de 2 octobre 1726 à 1er janvier 1803

Officier de Marine

Ascendance :
Fils de Guillaume Antoine de BRIQUEVILLE (1690-1775), seigneur de Bretteville en Saire, et de Madeleine de LA MOTTE de PONT-ROGER (1688- ? ).

Carrière :
Garde de la Marine le 2 novembre 1743, enseigne de vaisseau le 1er avril 1748, lieutenant de vaisseau le 15 mai 1756, capitaine d’artillerie le 15 janvier 1762, capitaine de frégate le 18 août 1767, capitaine de vaisseau le 18 février 1772, major du régiment de Bordeaux le 1er mai 1772, brigadier des armées navales le 21 mars 1779, chef d’escadre le 20 août 1784, réformé le 18 janvier 1792.
Du 23 avril au 31 octobre 1746, il fait fonction d’officier sur la corvette de 32 canons la Perle à bord de laquelle il prend part à la désastreuse campagne du lieutenant général des armées navales Jean-Baptiste de La Rochefoucauld de Roye, duc d’Anville, à Chibouctou, en Acadie. Il fait à nouveau fonction d’officier du 6 décembre 1747 au 30 mai 1748 à bord de la corvette de 22 canons Dursley Galley qui remplit des missions d’escorte de convois le long des côtes de France.
Embarqué le 6 mars 1755 sur le vaisseau de 64 canons le Lys, armé en flûte et chargé de porter des renforts à Québec, il est fait prisonnier en temps de paix par l’escadre anglaise du vice-amiral Edward Boscawen le 8 juin suivant ; conduit à Halifax puis en Angleterre, il n’est libéré qu’en janvier 1756.
À partir de 1756, il travaille à la construction de la corvette de 12 canons la Levrette et de la frégate de 22 canons la Guirlande, puis est affecté aux travaux de l’artillerie.
Nommé capitaine en janvier 1762 dans la brigade d’artillerie du capitaine de vaisseau Bigot de Morogues, il est chargé du recensement du matériel d’artillerie et du détail des ouvrages de défense du port de Brest.
Il est envoyé à Dunkerque en 1763 pour y suivre la construction d’un nouveau vaisseau, mais, le projet ayant été abandonné, il supervise l’embarquement des bois et des autres matériaux destinés à cette entreprise et leur acheminement jusqu’à l’arsenal de Brest.
Commandant la frégate de 32 canons La Légère du 14 septembre 1765 au 20 février 1766, il transporte de Brest à Cadix un chargement de poudre et escorte deux bâtiments transportant la même cargaison.
Du 8 avril au 7 septembre 1767, il commande la corvette de 12 canons l’Hirondelle avec laquelle il transporte à Safi des dépêches destinées à l’ambassadeur de France au Maroc, puis achemine un chargement de métaux précieux de Cadix à Bayonne.
En 1772, il est nommé major de division et chargé de superviser l’entretien des armes, ainsi que les constructions, le radoub et l’entretien des bâtiments de la division navale à laquelle il est attaché.
Du 10 mai au 21 octobre 1775, il commande à nouveau la corvette l’Hirondelle dans l’escadre d’évolutions commandée par le capitaine de vaisseau Luc Urbain Du Bouëxic de Guichen.
Il est nommé directeur des constructions navales à Brest le 12 novembre 1776.
Commandant le vaisseau de 64 canons le Solitaire du 10 mars 1778 au 23 janvier 1779 dans la flotte du lieutenant général des armées navales Louis Guillouet d’Orvilliers, il participe à la bataille d’Ouessant remportée, le 27 juillet 1778, sur la flotte du vice-amiral anglais Augustus Keppel.
À partir du 1er janvier 1781, il commande le vaisseau de 74 canons le Northumberland dans la flotte du lieutenant général des armées navales François Joseph Paul de Grasse et prend part au combat de Fort-Royal de la Martinique (29 avril 1781), puis à la bataille de la Chesapeake (5 septembre 1781), et enfin à la prise de l’île de Saint-Christophe (11 janvier-12 février 1782). Obligé de quitter son bâtiment pour raison de santé le 19 février 1782, il prend passage sur la frégate l’Aigrette pour apporter en France la nouvelle de ce dernier succès.
En 1790, il est nommé inspecteur chargé de la vérification de la comptabilité des armements et des parts de prises depuis 1778 à Rochefort.

Sociétés d’appartenance :
Membre ordinaire de l’Académie royale de Marine le 24 avril 1769, vice-directeur en 1770, directeur en 1771, membre honoraire le 25 novembre 1784.
Membre fondateur de la Société des Cincinnati de France le 7 janvier 1784.

Source biographique :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.

Œuvre principale :
Mémoire sur la mâture des vaisseaux, 1773.
Mémoire sur la disposition des canons sur les vaisseaux et frégates de guerre, 1787.
Il a également rédigé plusieurs articles à l’intention du Dictionnaire de Marine de l’Académie.

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