
Bernard Marie BOUDIN
Chevalier de TROMELIN de 15 février 1735 à 4 décembre 1815
Officier de MarineAscendance :
Fils de Jacques BOUDIN de TROMELIN (1702-1777), commandant des garde-côtes de Plougasnou, et de Marie-Françoise LE DIOUGUEL de PENANRU (1710- ? ).
Carrière :
Il participe au siège de Maastricht dans l’armée du maréchal de Saxe en avril-mai 1748.
En 1752, la matricule des gardes de la Marine de Brest le décrit comme « …petit, phisionomie spirituelle, caractere doux et poli, de l’education. Il a bien reussi dans l’etude de la geometrie, sçait la trigonometrie, la sphere, le pilotage, connoit les manoeuvres, dessine bien ».
Il commande les batteries de la côte de Bretagne de Morlaix à Tréguier en août 1756.
Embarqué du 7 décembre 1760 au 26 novembre 1761 sur la frégate de 32 canons l’Hermine dans la division du lieutenant de vaisseau Toussaint Julien Auffray Du Guélambert, il participe au combat du cap Finisterre le 15 août 1761.
À partir du 18 janvier 1762, il est employé dans la brigade d’artillerie de Brest.
Le 1er janvier 1767, il est nommé au commandement de deux compagnies d’apprentiscanonniers du département de Brest.
Du 29 décembre 1767 à juillet 1770, il commande la flûte La Normande, envoyée dans l’Inde. Chargé de la direction générale des travaux de Port-Louis de l’île de France du 2 mars 1771 à octobre 1783, il réalise l’aménagement de ce port afin d’en faire une base pour les opérations navales en accroissant sa superficie, en approfondissant ses fonds et en y construisant des ouvrages de maçonnerie ainsi qu’une jetée.
Du 1er avril 1779 au 10 août 1780, il commande la frégate de 40 canons La Consolante dans l’escadre du brigadier des armées navales Jean-Baptiste François Lollivier de Tronjoly puis du brigadier des armées navales Jean-Baptiste Barthélémy Thomas, comte d’Orves.
Il exerce le commandement du vaisseau de 64 canons Le Brillant dans l’escadre du comte d’Orves du 10 août 1780 au 26 octobre 1781.
Commandant le vaisseau de 74 canons l’Annibal à partir du 26 octobre 1781 dans l’escadre du comte d’Orves puis du chef d’escadre Pierre André de Suffren de Saint-Tropez, il assiste sans y prendre part à la bataille de Sadras (17 février 1782), participe à celles de Provédien (12 avril 1782) et surtout de Négapatam (6 juillet 1782), mais refuse à nouveau de combattre à la bataille de Trincomalee (3 septembre 1782). En conséquence, il est relevé de son commandement par son supérieur pour désobéissance et manque de combativité. Rentré en France en février 1784, il est rayé des listes de la Marine sans pension de retraite le 25 juillet 1784.
Nommé vice-amiral le 1er janvier 1793, il n’exercera aucun commandement et sera mis à la retraite le 6 juin 1795.
Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 24 avril 1769, membre ordinaire le 11 novembre 1779, radié en 1784.
Sources biographiques :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878. Monaque (Rémi), Suffren – Un destin inachevé, Paris, Tallandier, 2009.