
Jean-Baptiste VIALIS (de)
Chevalier de 5 mars 1730 à 8 août 1783
Officier de MarineAscendance :
Fils de Michel de VIALIS (1678-1760), colonel d’infanterie en 1747, brigadier d’infanterie le 10 mai 1748, directeur des fortifications de Provence en décembre 1756, et de Rose Geneviève de BOURAINE.
Carrière :
Garde de la Marine le 12 janvier 1746, garde du Pavillon amiral le 1er mars 1747, enseigne de vaisseau le 17 avril 1757, capitaine d’artillerie le 15 janvier 1762, capitaine de bombardiers le 1 er avril 1770, capitaine de vaisseau le 24 mars 1772, capitaine du second bataillon de la brigade de Brest le 1er mai 1772, commandant en second d’artillerie le 1er décembre 1776, directeur d’artillerie le 1er juillet 1780, brigadier des armées navales le 19 octobre 1781.
Il est embarqué en 1746 sur le vaisseau de 64 canons le Borée dans l’escadre du lieutenant général des armées navales Jean-Baptiste Louis Frédéric de La Rochefoucauld de Roye, duc d’Anville, chargée de reconquérir l’Acadie, mais, dès l’arrivée à Chibouctou, l’équipage de son bâtiment est décimé par la terrible épidémie qui frappe la flotte. Lors de son retour en France, le Borée se perd sur le banc du Turc, devant Port-Louis le 12 décembre 1746.
Du 7 juillet au 23 novembre 1747, il sert à bord du vaisseau de 80 canons Le Tonnant dans la division du chef d’escadre Henri François Des Herbiers de L’Étenduère, chargée d’escorter un important convoi. Le 25 octobre 1747, il participe à la seconde bataille du cap Finisterre contre l’escadre anglaise du contre-amiral Edward Hawke. Il est grièvement blessé au cours de cet engagement, mais la résistance héroïque des vaisseaux de guerre français a permis de sauver la majeure partie du convoi.
En octobre 1749, il participe au transport de France à Gênes de Marie-Louise-Élisabeth de France, infante d’Espagne et duchesse de Parme, et de sa suite à bord de la galère la Reine et remplit les fonctions de garçon-major de la division du chef d’escadre des galères Christophe Andrault de Maulévrier-Langeron.
Il effectue du 4 avril au 7 novembre 1751 une campagne à Louisbourg sur la frégate de 24 canons La Gracieuse à bord de laquelle il commande le détachement des gardes de la Marine. En 1752, il est envoyé à Rochefort pour y servir jusqu’au 18 juin 1753 en qualité de lieutenant de la compagnie de Callian. De retour à Toulon, il y exerce les fonctions de sous-aide-major jusqu’en 1754.
Du 1er avril au 17 novembre 1756, il est embarqué sur le vaisseau de 74 canons le Guerrier dans l’escadre du lieutenant général des armées navales Roland Michel Barrin de La Galissonnière et participe à la bataille de Port-Mahon (20 mai 1756) contre l’escadre anglaise de l’amiral John Byng, puis à la prise de Port-Mahon (29 juin 1756).
À partir du 10 décembre 1756, il sert sur la frégate de 24 canons la Nymphe qui croise dans la Méditerranée, mais est obligée de s’échouer et de s’incendier à Minorque le 20 juin 1757 pour éviter d’être capturée par deux vaisseaux anglais.
Envoyé en mission, le 26 février 1758, à bord du vaisseau de 80 canons Le Foudroyant dans la division du chef d’escadre Ange Duquesne de Menneville, il prend part, le 28 février 1758, à la bataille de Carthagène contre l’escadre britannique de l’amiral Henry Osborn au cours de laquelle son bâtiment est capturé par les vaisseaux anglais Monmouth et Hampton Court, de 64 canons, et Swiftsure, de 74 canons. Blessé et fait prisonnier, il est libéré sur parole et officiellement échangé le 5 février 1761.
De 1762 à 1765, il est capitaine d’une compagnie de la brigade d’artillerie de Missiessy. Commandant la galiote à bombes l’Etna du 15 avril au 3 septembre 1765, il participe aux bombardements de Salé (2-11 juin 1765) et de Larache (26-27 juin 1765) dans la division du chef d’escadre Louis Charles Du Chaffault de Besné.
Il commande la corvette de 12 canons l’Hirondelle du 26 janvier 1769 au 16 janvier 1770. De 1770 à 1772, il est affecté aux forges d’Angoulême, puis, à partir du 29 juillet 1773, à celles de Ruelle.
Commandant la frégate de 24 canons La Gracieuse du 13 mars 1778 au 12 mars 1779, il capture la corvette anglaise de 14 canons Zéphyr le 14 août 1778. Sous-directeur d’artillerie à Toulon en mars 1779, il devient directeur d’artillerie dans ce port le 1er juillet 1780.
Du 5 janvier 1781 au 13 mars 1782, il commande la frégate de 32 canons La Précieuse qui accompagne le vaisseau de 110 canons Le Majestueux de Toulon à Cadix pour rallier la flotte combinée franco-espagnole commandée par le lieutenant général Luis de Cordova y Cordova. Directeur de l’artillerie navale à Rochefort le 1er juillet 1782.
Du 19 septembre 1782 au 26 février 1783, il commande le vaisseau de 74 canons le Censeur dans l’escadre de Cadix. Le 27 février 1783, il est nommé au commandement de la station navale des îles du Vent et du vaisseau de 64 canons Le Réfléchi, mais il meurt à Fort Royal de la Martinique le 8 août suivant.
Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 29 avril 1769, membre ordinaire le 21 mai 1773.
Source biographique :
Agay (Frédéric d’), La Provence au service du roi (1673-1831), Paris, Honoré Champion, 2011, tome II, p. 648-649.
Œuvre principale :
Il a rédigé un certain nombre d’articles sur les forges de la Marine, les fers et aciers employés sur les vaisseaux et les termes concernant les galères pour le Dictionnaire de Marine de l’Académie.