
Honoré Sébastien VIAL DU CLAIRBOIS
Ingénieur constructeur de la Marine
Ascendance :
Fils du sieur VIAL, marchand tailleur d’habits à Paris.
Carrière :
Sous-ingénieur constructeur de la Marine le 1er janvier 1777, ingénieur constructeur ordinaire de la Marine le 3 octobre 1783.
Dans sa jeunesse, il navigue sur des bâtiments armés en guerre et en marchandises. En 1750, il fait campagne à la Martinique en qualité de volontaire sur le vaisseau marseillais de 12 canons l’Aimable Trésorière, puis embarque en 1751 sur le senau de 10 canons l’Aimable Marianne. En 1752, il navigue en Morée en qualité de premier lieutenant sur la corvette de 6 canons le Saint-Antoine, puis à Terre-Neuve avec le même grade en 1753 à bord du vaisseau granvillais de 14 canons le Jean de Grâce.
Ayant dû renoncer à la navigation en raison de sa mauvaise vue, il s’engage au début de 1754 dans le régiment d’infanterie de Joyeuse (devenu en 1755 le régiment de Vaubécourt) en qualité de cadet puis de sergent surnuméraire sans paye.
Au début de 1757, il est volontaire dans le corps de grenadiers de France et prend part en 1759 à la campagne du Hanovre en tant qu’aide de camp du lieutenant général des armées du roi Judes Vincent, marquis de Saint Pern. Après le décès de celui-ci à Francfort-sur-le-Main (8 mai 1761), il est affecté à l’état-major du maréchal Victor François de Broglie qui lui laisse espérer un poste de commissaire des guerres, mais il est entraîné dans la disgrâce de son chef à la suite de la défaite de Villinghausen (13 juillet 1761).
Retiré à Brest, il y fonde une manufacture de toiles à voiles tout en étudiant les constructions navales. Son Traité géométrique et pratique sur l’architecture navale attire sur lui l’attention d’Étienne Bezout et du chevalier Jean Charles de Borda qui le font entrer, au début de 1777, dans la Marine royale où il continue à rédiger des ouvrages théoriques très appréciés.
Le 7 juin 1788, il est chargé de la recherche et du martelage des bois susceptibles de servir aux constructions navales dans les provinces de Bretagne, d’Anjou et du Maine.
Sous-chef d’administration pour les mouvements du port de Brest en octobre 1792.
Directeur des constructions navales à Lorient en mars 1796.
Chef du 4ème arrondissement forestier à Rouen en février 1798.
En mars 1800, il est nommé directeur de l’École des ingénieurs constructeurs de Brest, poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite en juillet 1810.
Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 4 décembre 1779.
Source biographique :
Taillemite (Étienne), Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002.
Œuvres principales :
Essai géométrique et pratique sur l’architecture navale a l’usage des gens de mer, Brest, R. Malassis, et Paris, Durand neveu, 1776.
Traité de la construction des vaisseaux, Avec des Eclaircissemens et Démonstrations touchant l’Ouvrage intitulé : Architectura navalis mercatoria, etc ., par Frédéric-Henri de Chapman, Chevalier de l’Ordre Royal de l’Épée, premier Constructeur des Armées Navales, et de l’Académie Royale de Stockholm, Traduit du Suédois…, Brest, R. Malassis, et Paris, Durand neveu et Jombert jeune, 1781.
Traité élémentaire de la construction des batimens de mer, À l’usage des Élèves du Génie Maritime, et propre aux Marins, Armateurs, etc., Paris, Clousier, 1787.
Il fut aussi, après le décès d’Étienne Nicolas Blondeau (11 octobre 1783), le principal auteur des quatre volumes consacrés à la Marine dans l’Encyclopédie méthodique, Paris, Panckoucke, 1783-1787.