Jean-François VERGUIN


Chirurgien de la Marine

Ascendance :
Fils de Charles VERGUIN, procureur au présidial de Toulon, et de Marguerite POMET.

Carrière :
Garçon chirurgien sur le vaisseau de 74 canons Le Ferme du 22 juin au 13 décembre 1738, il fait campagne dans la Méditerranée orientale.
Le 8 juin 1740, il embarque sur le vaisseau de 48 canons l’Aquilon dans la division du capitaine de vaisseau Charles de Tubières de Caylus et participe au combat meurtrier livré aux vaisseaux anglais Dragon, de 60 canons, Folkestone et Faversham, de 40 canons, à l’entrée du détroit de Gibraltar le 5 août 1741. Le 16 août suivant, il est débarqué à Malaga pour prendre soin des blessés français et, en raison de son dévouement à l’égard de ceux-ci, il est nommé aide-chirurgien entretenu au cours de la même année.
À partir du 21 novembre 1741, il navigue sur la barque de 14 canons la Sibylle et réchappe du naufrage de ce bâtiment près de l’île de La Galite le 27 août 1742.
Second chirurgien sur le vaisseau de 64 canons Le Sérieux du 6 janvier au 1er août 1744, il prend part à la victoire du cap Sicié, remportée par le lieutenant général Claude Élisée de Court de La Bruyère sur l’escadre anglaise du vice-amiral Thomas Mathews (22 février 1744). En 1745, il se rend à Bayonne pour s’embarquer sur le vaisseau de 50 canons l’Arc-en-Ciel en qualité de chirurgien major. Puis il remplit les mêmes fonctions à bord du vaisseau de 74 canons Le Ferme, (20 juin 1746-20 février 1747), de la frégate de 28 canons la Diane (20 mai-28 octobre 1747), du vaisseau de 50 canons l’Oriflamme (4 février-2 juillet 1747). En 1750, il est qualifié de « très bon sujet : il se distingue d’entre ses confrères, il a de l’acquit ».
Embarqué du 5 août-14 septembre 1752 sur la galère La Brave, il participe au transport de Gênes à Antibes (20 août-5 septembre 1752) de la princesse Marie-Louise Élisabeth de France, duchesse de Parme et épouse de l’infant Don Philippe d’Espagne, et de sa suite. Il est chargé des démonstrations dans la salle d’anatomie de l’hôpital de Toulon en 1753. Chirurgien major sur le vaisseau de 64 canons le Lion du 6 mai au 5 novembre 1754.
Le 21 mai 1755, il est nommé professeur de chirurgie et, le 1er juillet suivant, chirurgien ordinaire de la Marine, chargé temporairement de l’hôpital du Saint Esprit à Toulon. Chirurgien major sur le vaisseau de 64 canons le Triton du 1er septembre au 24 novembre 1756.
Le 1er janvier 1757, il redevient chirurgien en chef de l’hôpital du Saint-Esprit puis de l’hôpital réuni à celui des chiourmes, où il s’occupe particulièrement du traitement des soldats des troupes de la Marine atteints de gale et de maladies vénériennes jusqu’en 1761. Nommé chirurgien aide-major le 15 janvier 1765, il donne des leçons aux élèves chirurgiens de la Marine, mais aussi des cours publics.
Chirurgien major de la Marine à Toulon le 1er novembre 1766, il est nommé inspecteur des écoles royales de chirurgie de Toulon le 1er septembre 1770.
Au cours de son séjour à Toulon, il a constitué une bibliothèque de livres de médecine, de chirurgie, de pharmacie et de physique. Il a également composé des trousses de secours pour soigner les fractures à l’intention des équipages des bâtiments de guerre et des troupes affectées à l’expédition de Minorque en 1756. Enfin, il dispense des cours aux sages-femmes des campagnes.
En mars 1790, il présente au Comité de la Marine de l’Assemblée nationale un mémoire dans lequel il prend la défense des chirurgiens des ports.

Société d’appartenance :
Membre correspondant de l’Académie royale de Marine le 24 avril 1788.

Source biographique :
Brisou (Bernard) et Sardet (Michel), Dictionnaire des médecins, chirurgiens et pharmaciens de la Marine, Paris, Service historique de la Défense, 2010.

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