Henri PASCHAL


marquis de ROCHEGUDE (de) Henri de Né le 18 décembre 1741 à Albi (Tarn). à Décédé le 16 mars 1834 à Albi (Tarn).

Officier de Marine, homme politique, romaniste, lexicographe et bibliophile.

Ascendance :

Fils de François de PASCHAL de ROCHEGUDE (1680-? ) et de Marie-Rose de COMBETTES de CAUMON ( ?-1757).

Carrière :

Garde de la Marine le 20 mai 1757, aide de port le 1er juillet 1765, enseigne de vaisseau le 18 août 1767, lieutenant en premier au 2 ème bataillon du régiment du Havre le 1er mai 1772, lieutenant de fusiliers le 1er janvier 1775, lieutenant de vaisseau le 14 février 1778, capitaine de fusiliers le 1er avril 1779, lieutenant-colonel le 15 septembre 1782, capitaine de vaisseau le 1er mai 1786, contre-amiral le 1er janvier 1793.

Embarqué en 1758 sur le vaisseau de 64 canons le Dragon, il prend part au transport de troupes de renfort pour la garnison de l’île Royale par la division du capitaine de vaisseau Du Chaffault de Besné puis au combat livré à l’escadre de l’amiral anglais Edward Boscawen au large d’Ouessant le 27 octobre 1758.

Du 25 avril au 18 décembre 1759, il navigue à bord du vaisseau de 80 canons l’Orient dans la flotte du vice-amiral dans la flotte du vice-amiral Hubert de Brienne de Conflans et participe, le 20 novembre 1759, à la bataille des Cardinaux livrée à la flotte de l’amiral anglais Edward Hawke.

Embarqué le 16 mars 1773 sur la frégate de 32 canons l’Oiseau, il fait partie de la seconde expédition du capitaine de vaisseau de Kerguelen de Trémarec aux Terres Australes. Le 6 janvier 1774, il aborde sur un canot dans la baie de l’Oiseau, sur la Grande Terre de l’archipel des Kerguelen, et prend officiellement possession de ce territoire au nom du roi de France. Une presqu’île et un lac de l’île portent son nom. Il rentre à Brest le 12 septembre 1774. Du 18 avril au 27 septembre 1778, il fait partie de l’état-major de la frégate de 32 canons La Résolue et prend part, le 27 juillet 1778, à la bataille d’Ouessant remportée par la flotte du lieutenant général des armées navales Louis Guillouet d’Orvilliers sur celle du vice-amiral anglais Augustus Keppel.

Embarqué sur la frégate de 32 canons la Junon du 1er janvier au 15 octobre 1779, il contribue à la capture du vaisseau anglais de 64 canons Ardent dans la Manche le 17 août 1779. Du 1er janvier 1782 au 21 avril 1783, il sert à bord du vaisseau de 110 canons le Royal Louis dans la flotte combinée franco-espagnole commandée par le lieutenant général Luis de Cordova y Cordova et participe, le 20 octobre 1782, au combat du cap Spartel contre la flotte de l’amiral anglais Richard Howe.

Il commande la corvette de 20 canons la Fauvette au sein de la station navale de SaintDomingue de janvier 1785 à 1787.

Élu député suppléant de la noblesse aux États Généraux pour la sénéchaussée de Carcassonne le 26 mars 1789, il est appelé à siéger à l’Assemblée constituante du 10 février 1790 au 30 septembre 1791 à la suite de la démission de Gabriel Dupac, marquis de Badens.

Commissaire adjoint au Comité de la Marine le 14 juin 1790, il fait adopter, le 20 avril 1791, l’obligation pour les enseignes de vaisseau de passer sur les bâtiments de guerre de l’État l’une des six années de leur temps de formation. Il prête le serment des militaires le 22 juin 1791. En revanche, il s’oppose au rattachement d’Avignon à la France.

Élu maire d’Albi le 16 octobre 1791, il refuse cette fonction.

Le 6 septembre 1792, il est élu député du Tarn à la Convention nationale où il siège au sein de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il se prononce pour l’appel au peuple, puis pour la détention pendant la guerre et le bannissement à la paix. Le 22 janvier 1793, il effectue une inspection des côtes et des ports de Lorient à Dunkerque en compagnie des conventionnels Joseph Defermon et Claude-Antoine Prieur (de la Côted’Or) et rentre à Paris le 10 mai 1793.

Élu député de la Somme au Conseil des Cinq-Cents, il y siège du 15 octobre 1795 au 20 mai 1798 et s’y occupe des affaires concernant la Marine.

En mai 1798, il est nommé conseiller d’État et commissaire inspecteur des ports et arsenaux de la Marine jusqu’à son admission à la retraite, le 19 février 1801.

Retiré à Albi, il se passionne pour la littérature occitane, devient un des premiers spécialistes des troubadours et démontre la continuité entre la langue de ceux-ci et la langue occitane moderne. Il correspond également avec l’historien et philologue François Raynouard. Le 9 juillet 1819, il sera élu maître ès-jeux de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse.

Pendant les Cent-Jours, ayant prêté serment de fidélité à Napoléon, il est nommé conseiller général et maire d’Albi. Pourtant, il sera décoré de l’ordre du Lys sous la deuxième Restauration.

À sa mort, il lègue à sa ville natale sa bibliothèque, riche d’environ 20.000 volumes, et son hôtel particulier qui abritera de 1909 à 2001 les bibliothèques publiques d’Albi.

Sociétés d’appartenance :

Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 9 août 1776, membre ordinaire le 8 novembre 1781.

Sources biographiques :

Kuscinski (A.), Dictionnaire des Conventionnels, Paris, Société d’histoire de la Révolution français, 1916.

Lemay (Edna Hindie), Dictionnaire des Constituants (1789-1791), Paris, Universitas, 1991.

Taillemite (Etienne), Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002.

Floch (Henri et Catherine), Un homme des Lumières, l’Amiral de Rochegude, Albi, éditions Grand Sud, 2007.

Œuvres principales :

Compte rendu de la mission des représentants du peuple Rochegude, Defermon & C. A. Prieur (de la Côte d’Or), chargés de parcourir les côtes maritimes depuis l’Orient jusqu’à Dunkerque, en vertu des décrets des 13 & 22 janvier 1793, Convention nationale.

Le Parnasse occitanien ou Choix de poésies originales des troubadours, Toulouse, 1819. Essai d’un glossaire occitanien, pour servir à l’intelligence des poésies des troubadours, Toulouse, 1819.

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