Jean-Jacques MARGUERIE (de)


Officier de Marine et mathématicien

Ascendance :
Fils de Jean Louis Henri de MARGUERIE et de Cécile Agathe DU CHATEL.

Carrière :
Volontaire en 1767, garde de la Marine le 1er octobre 1768, enseigne de vaisseau le 1er décembre 1770, lieutenant en second au 2ème bataillon du régiment de Bayonne le 1er mai 1772, lieutenant de bombardiers le 1er décembre 1776, lieutenant de vaisseau le 14 février 1778, tué au combat le 6 juillet 1779.

Ayant découvert les éléments d’Euclide vers l’âge de 18 ans, il poursuit seul l’étude des mathématiques. Ses capacités ayant été remarquées par le mathématicien Alexis Fontaine Des Bertins, celui-ci l’héberge à Paris tandis qu’il rédige plusieurs mémoires pour l’Académie des sciences. Grâce à l’appui de ce savant et du comte de Lagrange, il est admis à l’École royale militaire.

Le 12 janvier 1768, il embarque sur la flûte de 24 canons La Normande afin d’accompagner l’abbé Rochon dans l’océan Indien et de le seconder dans ses observations astronomiques et géographiques.

En 1768, le ministre le définit comme un « sujet déjà formé et en état d’être officier par ses connaissances très étendues dans la théorie de la navigation et par la pratique qu’il avoit acquise par une campagne de deux ans dans l’Inde où il a été employé à des observations astronomiques très utiles pour la perfection des cartes marines et pour la recherche de la longitude ».

Attaché à l’artillerie du 1er janvier 1775 au 30 novembre 1776.

Du 20 septembre 1775 au 1er septembre 1776, il sert à bord de la frégate de 36 canons la Terpsichore en escadre d’évolutions.

Embarqué du 29 mars au 31 décembre 1778 sur le vaisseau de 80 canons le Saint-Esprit dans la flotte du lieutenant général des armées navales Louis Guillouet d’Orvilliers il participe à la bataille d’Ouessant contre la flotte anglaise du vice-amiral Augustus Keppel (27 juillet 1778).

Lieutenant en second de la compagnie d’apprentis-canonniers de Brest le 1er juillet 1779.

Lieutenant en premier de bombardiers le 1er avril 1779.

Capitaine en second d’apprentis-canonniers le 1er juillet 1779.

Embarqué le 1er avril 1779 sur le vaisseau de 74 canons l’Annibal dans l’escadre du viceamiral Charles Henri d’Estaing, il est tué au cours de la bataille de la Grenade, livrée à l’escadre anglaise du contre-amiral John Byron (6 juillet 1779).

Société d’appartenance :
Membre ordinaire de l’Académie royale de Marine le 20 mars 1771, secrétaire en 1774, 1775 (jusqu’au 6 avril), 1776, 1777, 1778 et 1779.

Source biographique :
Taillemite (Étienne), Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002.

Œuvres principales :
Mémoire sur la résolution des équations en général, et particulièrement sur l’équation du cinquième degré, 1769.
Mémoire sur le système du monde, 1770.
Mémoire sur une opération d’algèbre appelée l’élimination des inconnues, 1770.
Établissement d’une nouvelle théorie de la résistance des fluides, 1770.
Dissertation sur le roulis, 1771.
Dissertation sur le moyen de trouver les centres de gravité, 1771.
Mémoire sur la résolution des équations du cinquième degré, 1771.
Mémoire sur la construction, 1772.
Mémoire sur la statique des vaisseaux, 1772.
Auteur d’un projet de réforme de l’Académie royale de Marine, dont l’organisation lui semblait trop calquée sur celle de l’Académie des sciences, mais qui ne sera pas appliqué.

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