
Jean-Baptiste LE ROY
Physicien
Ascendance :
Fils de Julien LE ROY (1686-1759, horloger du roi en 1749.
Frère de Pierre LE ROY (1717-1785), horloger du roi, et de l’architecte Julien David LE ROY (1724-1803).
Carrière :
S’intéressant principalement à l’électricité, il invente la première machine électrique positive et négative jamais utilisée.
Auteur d’une centaine d’articles sur les arts mécaniques pour L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, il étudie des sujets aussi variés que l’éclairage des rues de Paris et l’organisation hygiénique des hôpitaux.
À la suite de l’incendie de l’Hôtel-Dieu de Paris le 29 décembre 1772, il préconise de déplacer cet établissement hors de l’île de la Cité et propose le plan d’un nouvel hôpital comportant un système perfectionné de contrôle de la circulation de l’air.
En 1774, il est nommé garde du cabinet de physique et d’optique du roi, établi à la Muette, conjointement avec l’« abbé » Alexis Marie de Rochon.
Correspondant avec Benjamin Franklin, il perfectionne le paratonnerre et l’aéromètre. Il se penche tout particulièrement sur l’installation de paratonnerres à bord des navires. Il étudie également l’application de l’électricité à l’examen des phénomènes de la vision et la manière dont l’œil s’adapte pour apprécier les distances.
À partir de 1783, il exerce les fonctions d’examinateur des élèves et aspirants du corps de l’artillerie en remplacement d’Étienne Bézout.
Le 12 mars 1784, il désigné pour faire partie, avec l’astronome Jean Sylvain Bailly, le chimiste Antoine Lavoisier, l’ambassadeur des États-Unis Benjamin Franklin, le chef d’escadre des armées navales Gabriel de Bory et quatre médecins, d’une des deux commissions chargées par les Académies des Sciences et de Médecine d’examiner la pratique du magnétisme animal exercée par le docteur Franz Anton Mesmer, qui finit par conclure à l’inexistence du fluide magnétique.
En 1784-1785, il séjourne à Brest et fait installer 140 paratonnerres sur les navires et les édifices du port, puis il se rend à Lorient et à Rochefort afin d’y poursuivre les mêmes opérations.
Sociétés d’appartenance :
Membre associé de l’Académie de Marine le 16 novembre 1786.
Membre adjoint géomètre de l’Académie royale des Sciences le 30 août 1751 en remplacement du géomètre Pierre Mahieu, membre associé mécanicien le 19 janvier 1766 en remplacement du mathématicien Gaspard Le Compasseur de Créquy-Montfort, marquis de Courtivron, membre pensionnaire mécanicien le 1er juillet 1770 en remplacement du physicien Jean Antoine Nollet, décédé, sous-directeur de l’Académie en 1772 et 1777, directeur en 1773 et 1778, pensionnaire de la classe de physique générale le 23 avril 1785, membre résidant de la section des arts mécaniques de la 1ère classe de l’Institut national le 9 décembre 1795.
Membre de la Royal Society de Londres.
Membre de l’American Philosophical Society.
Source biographique :
Bailly (Jean Sylvain), Rapport des commissaires chargés par le roi de l’examen du magnétisme animal, Paris, Moutard, 1784.
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.
Œuvres principales :
Mémoire sur l’électricité, 1753.
Réflexions sur les aéromètres, avec la Description d’aéromètres d’argent, destinés à déterminer les densités de l’alcool et des eaux de vie…, 1770.
Sur une machine électrique d’une espèce nouvelle, 1772.
Sur la forme des barres métalliques destinées à préserver les édifices des effets de la foudre, 1773
Sur les prisons, 1780.
Sur quelques moyens de renouveler l’air, et sur leur application, 1780.
Sur une machine électrique qu’on peut regarder comme une pompe à feu électrique…, 1783.
Précis d’un ouvrage sur les hôpitaux sous le rapport hygiénique, 1787.
Observations sur la nécessité et les moyens d’armer les vaisseaux de paratonnerres, 1784.
Sur un voyage fait dans les ports de guerre de l’Océan, pour y établir des paratonnerres, 1787.