
Jacques Raymond GRENIER
chevalier puis vicomte de 28 juin 1736 à janvier 1803
Officier de MarineAscendance :
Fils de Raymond de GRENIER, lieutenant de cavalerie au régiment de Berry, lieutenant de
frégate le 8 août 1746, et d’Angélique Gabrielle BURIN de LA NEUVILLE.
Carrière :
Lieutenant de frégate ad honores le 8 août 1746, garde de la Marine le 12 décembre 1755, sous-brigadier le 15 juillet 1757, brigadier le 20 mars 1761, enseigne de vaisseau le 15 janvier 1762, lieutenant de bombardiers le 1er janvier 1770, lieutenant de vaisseau le 24 mars 1772, attaché à l’artillerie le 30 novembre 1776, lieutenant-colonel d’artillerie le 13 mars 1779, capitaine de vaisseau le 9 mai 1781, chef de division le 1er mai 1786, retiré le 1er avril 1789.
Il est employé sur les batteries côtières en 1756.
Du 4 novembre 1756 au 6 novembre 1757, il sert sur le vaisseau de 64 canons Le Hardi, chargé de ramener de la Martinique en France le chef d’escadre Maximin de Bompar, ancien gouverneur général des îles du Vent, et il prend part à plusieurs engagements.
Embarqué du 9 avril 1759 au 23 janvier 1760 sur le vaisseau de 64 canons le Dragon dans la flotte du vice-amiral Hubert de Brienne de Conflans, il participe, le 20 novembre 1759, à la bataille des Cardinaux livrée à la flotte anglaise de l’amiral Edward Hawke, à l’issue de laquelle son bâtiment se réfugie dans la Vilaine.
Affecté à la frégate de 36 canons l’Hébé le 25 avril 1760, il participe à une campagne aux Antilles ; au cours de son séjour à la Martinique, il reçoit le commandement de la corvette garde-côtes Le Téméraire à bord de laquelle il livre un combat à une frégate anglaise de 30 canons.
Lieutenant en second dans la brigade d’artillerie de Morogues à Brest le 8 janvier 1763.
Du 29 mars au 13 août 1765, il sert sur la frégate de 14 canons la Biche dans la division du chef d’escadre Louis Charles Du Chaffault de Besné et participe au bombardement de Salé du 2 au 11 juin, puis à l’escorte jusqu’à Brest d’une prise suédoise transportant des munitions de guerre pour le compte du sultan du Maroc et capturée le 24 juin 1765.
Lieutenant en premier dans la brigade d’artillerie de Saint-Julien à Brest le 1er janvier 1767.
Commandant la corvette l’Heure du Berger à partir du 27 octobre 1767, il quitte Lorient le 29 novembre à destination des Mascareignes. Reparti de Port-Louis de l’île de France le 30 mai 1769, il effectue une première campagne d’exploration dans l’océan Indien, au cours de laquelle il reconnaît les îles Seychelles et découvre une nouvelle route, plus courte et plus rapide, entre l’île de France et l’Inde (cette découverte l’entraînera dans une vive controverse avec l’abbé Alexis Marie Rochon, astronome embarqué à son bord, mais l’Académie de Marine et l’Académie des Sciences lui donneront raison et leurs conclusions seront confirmées par Kerguelen), avant de rentrer à l’île de France le 6 octobre puis de regagner la France le 15 juin 1770.
Capitaine-lieutenant en second du 2ème bataillon du régiment de Brest le 1er mai 1772,
Le 22 janvier 1772, il prend le commandement de la frégate de 32 canons la Belle-Poule chargée de transporter aux Mascareignes le capitaine de vaisseau Charles Henri Louis d’Arsac de Ternay, nouveau gouverneur de l’île de France. Arrivé à Port-Louis le 21 août, il remplit ensuite une mission à Calicut puis dresse des cartes de l’archipel situé au nord des Mascareignes. Nommé commandant de la flûte de 24 canons la Seine, il rentre à Lorient le 1er mai 1776.
Il est nommé capitaine en second de la 1ère compagnie d’apprentis-canonniers de Brest le 24 juillet 1775, puis de la compagnie de bombardiers le 1er décembre 1776.
Embarqué du 5 avril au 30 juillet 1778 sur le vaisseau de 64 canons le Sphinx, il prend part, le 27 juillet 1778, à la bataille d’Ouessant remportée par la flotte du lieutenant général des armées navales Louis Guillouet d’Orvilliers sur celle du vice-amiral anglais Augustus Keppel,
Commandant la frégate de 32 canons La Boudeuse du 20 août 1778 au 27 novembre 1780, il capture la corvette anglaise de 16 canons Weazel au large de l’île de Saint-Eustache le 13 janvier 1779, puis participe à la prise de l’île Saint-Barthélémy (28 février 1779), ainsi qu’à la bataille de la Grenade (6 juillet 1779) et à l’expédition de Savannah (16 septembre-9 octobre 1779) dans l’escadre du vice-amiral Charles Henri d’Estaing.
Embarqué sur le vaisseau de 110 canons la Bretagne du 7 juin au 17 septembre 1781, il remplit les fonctions d’intendant de l’armée navale du lieutenant général des armées navales Luc Urbain Du Bouëxic de Guichen à partir du 1er juillet.
Le 17 juin 1782, il reçoit l’ordre de se rendre à Granville pour y suivre la construction d’une frégate.
Il exerce le commandement de la 2ème division de l’escadre de Rochefort du 16 décembre 1786 au mois de février 1787, puis celui de la 2ème division de l’escadre de Toulon de mars 1787 au 1er avril 1789.
Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 24 avril 1769.
Source biographique :
Taillemite (Etienne), Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002.
Publications scientifiques :
Mémoires de la campagne des découvertes du chevalier Grenier dans les mers de l’Inde, où il propose une Route qui abrege de huit cens lieues la traversée de l’Isle de France à la Côte de Coromandel et en Chine, Brest, Imprimerie R. Malassis, 1772.
L’art de la guerre sur mer, ou Tactique navale, Assujettie à de nouveaux principes et à un nouvel ordre de bataille, par M. le Vicomte de Grenier, Chef de division des armées navales, Paris, Imprimerie de Didot l’aîné, 1787.