Louis Antoine François FOURCROY (de)


Administrateur de la Marine

Carrière :
Entré au service de la Marine en octobre 1739 en qualité de volontaire, élève de la Marine le 15 mai 1740, écrivain ordinaire de la Marine le 16 décembre 1740, écrivain principal de la Marine le 15 avril 1744, commissaire ordinaire de la Marine le 15 octobre 1751, contrôleur de la Marine à Dunkerque le 4 décembre 1756, admis à la retraite en août 1766, rétabli dans son grade le 14 mai 1771, commissaire général de la Marine le 1er septembre 1776, retiré le 1er janvier 1777.

Embarqué le 1er juillet 1741 sur le vaisseau de 74 canons le Saint-Philippe, il reçoit de l’ambassadeur de France au Portugal l’ordre de prendre en charge et de rapporter en France tout l’or envoyé par les négociants lisboètes à leurs correspondants en France, mission dont il s’acquitte à la satisfaction générale.

Débarqué le 23 juillet 1742, il est employé dans les divers services (constructions, radoubs, armements, magasin général, ateliers) de l’arsenal de Brest jusqu’en 1744.

Du 21 mars au 22 mai 1744, il sert à bord du vaisseau de 74 canons le Neptune, dans l’escadre du lieutenant général de Roquefeuil puis du chef d’escadre de Blouet de Camilly, chargée de surveiller les mouvements de la flotte anglaise de la Manche.

Le 16 juin 1744, il obtient la permission d’aller passer ses derniers examens et de recevoir ses grades à la faculté de droit de Paris. De retour à Brest, il est employé en second et souvent en chef dans les détails du port jusqu’en 1746.

En 1746, il est envoyé à Rochefort pour préparer la concentration et l’embarquement du train d’artillerie destiné à l’expédition du lieutenant général de La Rochefoucauld de Roye, duc d’Anville, armée pour reconquérir la place de Louisbourg. Embarqué sur le vaisseau de 64 canons le Borée, il est atteint, peu avant l’appareillage, d’une grave maladie qui l’empêche de prendre part à la campagne.

En 1750, il est envoyé à Toulon pour y prendre soin du détail de la corderie et y organiser une manufacture de toiles à voiles semblable à celle de Brest.

En juillet 1751, l’intendant de Brest, Gilles Hocquart, formule cette appréciation à son sujet : « Je regarde cet écrivain principal comme celuy qui a deja le plus de connoissances et le plus de dispositions pour en acquerir sur tous les objets de la marine. Sage, laborieux, assidu, zelé, secondera bien quelque jour un intendant. Je luy voudrois un peu plus d’assurance ».

Après sa nomination au grade de commissaire de la Marine, il est affecté à Rochefort où il travaille aux radoubs jusqu’en 1754.

En 1754, il est appelé à Versailles pour remplir les fonctions de second commis du Bureau de la police des ports sous les ordres du premier commis Joseph Pellerin.

Nommé contrôleur de la Marine à Dunkerque, il entre en fonctions le 27 janvier 1757 et prépare l’envoi d’un convoi de troupes et de vivres au Canada. Par la suite, il se rend à plusieurs reprises à La Haye pour conférer avec le comte d’Affry, ambassadeur de France aux Pays-Bas, au sujet de la construction de prames et de bateaux plats.

En 1763, après la conclusion du traité de Paris, qui prévoit la destruction du port de Dunkerque, il est chargé de mettre en ordre la comptabilité de l’intendance. Le 22 février 1763, accusé de malversations, il est incarcéré à la Bastille. Son innocence ayant été reconnue, il est remis en liberté le 12 juillet suivant mais reste sans emploi jusqu’en août 1766, date à laquelle il obtient sa mise à la retraite.

Rappelé au service et réintégré dans son grade de contrôleur le 14 mai 1771, il est affecté à Rochefort où il est chargé de l’inspection des vivres et des hôpitaux et de l’élaboration du projet annuel de budget des dépenses variables du port.

En 1773, il perd ses fonctions de contrôleur et redevient simple commissaire, mais son ancienneté l’amène à remplir les fonctions d’ordonnateur en l’absence de l’intendant d’Aubenton.

À l’occasion des réformes entreprises en 1776 par le comte de Sartine, secrétaire d’État de la Marine, il prend définitivement sa retraite.

Société d’appartenance :
Membre ordinaire de l’Académie de Marine le 31 août 1752, retiré en 1769.

Source biographique :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.

Œuvre principale :
Mémoire sur les toiles à voiles, 1753.

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