
Armand Eustache François FOUGEROUX de BLAVEAU
Ingénieur de la Marine et de l’Armée
Ascendance :
Fils de Pierre Jacques FOUGEROUX de BLAVEAU (1678-1743), avocat au Parlement, trésorier receveur général et payeur ancien et triennal des rentes de l’Hôtel de ville de Paris depuis 1721, et d’Angélique DUHAMEL (1705-1760).
Carrière :
Élève ingénieur en 1749, ingénieur ordinaire du roi pour la Marine le 30 août 1751, passé dans le génie militaire en 1759, ingénieur ordinaire et lieutenant réformé le 6 septembre 1760, capitaine le 27 novembre 1765, major et ingénieur en chef en 1785, retiré le 1er juin 1786.
D’abord destiné à entrer dans le génie de l’Armée de terre, il opte en faveur de la Marine sur le conseil de son oncle, l’inspecteur général Henri-Louis Duhamel Du Monceau. Dans ce but, il passe des examens à l’issue desquels il est admis à suivre les cours de l’école des ingénieurs de la Marine établie à Paris.
En 1752, il accompagne l’ingénieur Louis de Régemorte dans ses tournées d’inspection des canaux de Briare et de la Loire afin de s’instruire dans le domaine des constructions hydrauliques.
En 1753, il se rend à Caen et participe, sous les ordres de M. Le Cloustier, ingénieur en chef à Dieppe, à l’examen des projets de construction et de défense d’un port situé à l’embouchure de l’Orne.
En 1754, il est chargé par le maréchal de camp Emmanuel Armand de Vignerot Du PlessisRichelieu, duc d’Aiguillon et gouverneur de Bretagne, de contribuer à l’amélioration de la navigabilité de la Loire depuis Nantes jusqu’à son embouchure, travail qu’il poursuit pendant l’année suivante.
En 1756, il accompagne le duc d’Aiguillon dans une tournée sur les côtes et dans les îles de Bretagne et il est chargé de déterminer les emplacements des batteries de défense et des postes de signalisation en vue d’un conflit éventuel avec les Anglais. En 1757, il obtient la permission de rejoindre le duc d’Aiguillon au camp de Saint-Malo, où il exerce les troupes aux manœuvres d’embarquement et de débarquement et aux simulacres d’attaques des redoutes et des retranchements. En septembre 1758, il se rend à Saint-Malo, menacé par le corps expéditionnaire du lieutenant général anglais Thomas Bligh, et assiste à la victoire de Saint-Cast (11 septembre 1758).
Autorisé en 1759 à suivre les cours de l’école du génie de Mézières, il quitte la Marine le 18 septembre 1760 pour être intégré dans le corps du génie.
Au début de mai 1761, il franchit le blocus anglais pour se joindre à la garnison de Belle-Ile, alors assiégée par le général John Crauford. Il est légèrement blessé le 26 mai, mais continue à combattre jusqu’à la capitulation de la place le 8 juin suivant.
Nommé chef du génie militaire à Ostende en 1762, il effectue un voyage d’études aux PaysBas à la fin de l’année, puis il est employé à Lille. Détaché à Saint-Quentin le 29 novembre 1763, il revient à Lille en 1765 et 1766, puis accompagne le lieutenant général des armées du roi Louis Nicolas Victor de Félix d’Ollières, comte Du Muy, en 1767 dans une inspection des frontières du royaume depuis la Flandre jusqu’à l’Alsace.
De 1769 à 1771, il est chargé de la construction des principaux ouvrages de défense de la place de Lille, avant d’être envoyé à Saint-Omer en 1772.
En 1773 et 1774, il construit à Boulogne-sur-Mer deux nouvelles jetées en fascines afin de stabiliser le tracé du chenal d’entrée.
Envoyé à Verdun en 1775 pour diriger les ouvrages destinés à empêcher les inondations de la Meuse, il est affecté à Brest en 1776.
Sociétés d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie de Marine le 31 août 1752.
Membre de la Société royale d’agriculture de la généralité de Paris.
Membre correspondant de son oncle, Henri Louis Duhamel Du Monceau, à l’Académie des Sciences le 23 novembre 1774, puis de son frère, Auguste-Denis Duhamel de Fougeroux de Bondaroy, en 1782.
Source biographique :
Blanchard (Anne), Dictionnaire des ingénieurs militaires, 1691-1791, Montpellier, Centre d’histoire militaire de l’Université Paul Valéry, 1981, pages 297-298.