Bartolomeo FORTEGUERRI


Officier de marine et homme politique italien

Ascendance :
Fils de Niccolo FORTEGUERRI et de Berenice PANNILINI.

Carrière :
Enseigne de vaisseau en 1766, lieutenant de vaisseau le 20 janvier 1771, capitaine de frégate en janvier 1784, capitaine de vaisseau le 2 septembre 1784, chef d’escadre le 12 août 1788, lieutenant général des armées navales le 1er mai 1797.

Ayant reçu le titre de patricien de Sienne, il suit des études ses études dans cette ville jusqu’en 1766. À cette date, il est invité par le grand-duc Léopold 1er à entrer dans la Marine du grand duché de Toscane.

Ayant acquis à Livourne des connaissances de base en matière de navigation, il est nommé enseigne de vaisseau. Au cours des années suivantes, il sert sur des frégates toscanes et participe à des croisières de protection du commerce contre les corsaires barbaresques.

En 1775, il prend part à la malheureuse expédition organisée contre Alger par l’Espagne sous le commandement du général Alejandro O’Reilly avec le concours de forces navales toscanes. Autorisé par la suite à embarquer sur des bâtiments britanniques, il navigue en 1776-1777 dans la Méditerranée et la Mer noire et visite de nombreux ports et villes du Proche-Orient.

En 1775, il prend part à la malheureuse expédition organisée contre Alger par l’Espagne sous le commandement du général Alejandro O’Reilly avec le concours de forces navales toscanes. Autorisé par la suite à embarquer sur des bâtiments britanniques, il navigue en 1776-1777 dans la Méditerranée et la Mer noire et visite de nombreux ports et villes du Proche-Orient.

Invité, le 1er décembre 1783, à rejoindre la Marine napolitaine par John Francis Edward Acton (1736-1811), chargé par le roi Ferdinand IV de Naples de réorganiser sa Marine de guerre, il y est incorporé au début de janvier 1784 avec le grade de capitaine de frégate.

Embarqué la même année sur le vaisseau de ligne le San Giovanni, il participe activement à la nouvelle expédition dirigée contre Alger par une force navale internationale placée sous les ordres du lieutenant général espagnol Antonio Barceló. L’escadre napolitaine quitte Naples le 18 mai 1784 pour se joindre aux forces hispano-portugaises et rallier Alger dont le bombardement commence le 12 juillet 1784. S’étant distingué au cours de cette opération, Forteguerri est nommé dès son retour capitaine de vaisseau.

Commandant en 1785 le vaisseau San Gioacchino, il transporte de Naples à Livourne le roi Ferdinand IV et la reine Marie-Caroline, qui se rendent à Turin pour rencontrer le roi de Sardaigne Victor-Amédée III de Savoie, puis les ramène ensuite de Gênes à Naples. En 1786, il reçoit le commandement du vaisseau neuf Partenope et est nommé en même temps inspecteur de l’Académie royale de cavalerie, d’infanterie de Marine et des canonniers, ainsi que surintendant des arsenaux.

En 1787, il commande une division navale chargée de la protection des bateaux de pêche chargés de récolter le corail sur les côtes d’Afrique du Nord. Au cours de l’année suivante, il navigue sur les côtes italiennes afin d’assurer la formation des jeunes officiers de la Marine napolitaine.

En 1793, il est nommé commandant de l’escadre chargée de transporter des troupes napolitaines à Toulon, alors occupé par les Anglais. Il ne tarde pas à entrer en conflit avec le vice-amiral Samuel Hood, commandant les forces navales anglaises dans la Méditerranée. Le 10 octobre 1793, celui-ci décide de prendre le commandement direct des navires napolitains ; l’opposition déterminée de Forteguerri à cette tentative de réquisition recevra l’approbation du premier ministre napolitain John Acton. Le 12 février 1794, celui-ci rejettera les accusations de l’amiral anglais tentant d’impliquer les forces napolitaines et leur chef dans l’échec de l’opération. Forteguerri continuera néanmoins à coopérer avec les forces britanniques en Méditerranée jusqu’au 10 octobre 1796.

Le 10 janvier 1798, il est confirmé dans les fonctions de commandant en chef de la Marine napolitaine qu’il exerçait de fait depuis 1796. Le 21 janvier 1799, il accompagne en Sicile la famille royale, chassée de Naples par les républicains et par l’armée française du général de division Jean-Étienne Vachier dit Championnet, puis revient avec elle à Naples après la chute de la République parthénopéeenne au mois de juin suivant.

Nommé en 1800 ministre de la Guerre et de la Marine, il est appelé, en outre, à faire partie du Conseil des finances en 1803.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1806, il est de nouveau obligé de quitter Naples en compagnie de la famille royale devant l’approche de l’armée française d’Italie, commandée par le général de division Jean-Louis-Ébénézer Reynier.

Installé à Palerme, malade et fatigué, il y mourra le 5 janvier 1809.

Société d’appartenance :
Membre correspondant de l’Académie royale de Marine le 29 novembre 1781.

Sources biographiques :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.
Dizionario Biografico degli Italiani, t. 49, 1997, p. 147-150.

Oeuvres principales :
Memoria riguardante il sistema di pace e di guerra che le potenze straniere praticano con le regenzze di Berberia, Messine, 1786.
O più pace o più guerra (sur la piraterie), Naples, 1797.
Proposta di campagna marittima per i bastimenti di guerra del Re di Sicilia (sur la stratégie), Naples, 1798.

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