
DU PIGNET-GUELTON
Officier de Marine
Ascendance :
Fils de Jean-Baptiste PIGNET-GUELTON (1698-1793), conseiller au parlement de Provence le 1er avril 1727, et de Thérèse de CHARBONNIER.
Carrière :
Garde de la Marine le 14 juillet 1741, enseigne de vaisseau le 1er avril 1748, sous-lieutenant d’artillerie le 1er juillet 1750, lieutenant de vaisseau le 11 février 1756.
Embarqué du 26 janvier au 28 juin 1744 sur le vaisseau de 64 canons le Toulouse dans l’escadre franco-espagnole du lieutenant général des armées navales Claude Élisée de Court de La Bruyère, il participe à la bataille du cap Sicié (22 février 1744), remportée sur l’escadre anglaise du vice-amiral Thomas Mathews.
Il est nommé sous-brigadier de la compagnie des gardes de la Marine de Toulon le 1er janvier 1746.
À partir du 4 septembre 1745, il sert sur le vaisseau de 50 canons l’Aurore qui appareille le 10 mars 1746 à destination des côtes de l’Acadie où il croise en attendant l’arrivée de l’escadre du lieutenant général des armées navales Jean-Baptiste Louis de La Rochefoucauld de Roye, duc d’Anville.
Embarqué en 1747 sur le vaisseau de 40 canons la Gloire dans la division du chef d’escadre Pierre Jacques Taffanel de La Jonquière, chargée d’escorter deux importants convois à destination du Canada et de l’Inde, il participe au combat du cap Ortegal (14 mai 1747) contre l’escadre anglaise du contre-amiral George Anson. Son bâtiment est capturé et lui-même est fait prisonnier au terme d’un combat héroïque contre les vaisseaux britanniques Prince George, de 90 canons, Windsor, de 60 canons, et Bristol, de 54 canons. La résistance acharnée des vaisseaux de guerre français a toutefois permis de sauver la majeure partie des deux convois.
La matricule de la compagnie des gardes de la Marine de Toulon le qualifie, en décembre 1747, de « Bon sujet, apliqué à son metier, à tous ces exercices, et duquel il ne m’est revenu que du bien ».
Du 1er octobre au 15 novembre 1754, il prend part, à bord de la galiote à bombes de 8 canons la Tempête, à une sortie à la mer destinée à l’entraînement des personnels armant ce type de bâtiment.
Il séjourne à Paris du 27 décembre 1754 au 1er février 1756.
Embarqué le 13 mars 1756 sur le vaisseau de 64 canons le Triton dans l’escadre du lieutenant général des armées navales Roland Michel Barrin de La Galissonnière, il participe à la bataille de Minorque (20 mai 1756), remportée sur l’escadre du vice-amiral anglais John Byng. Le 28 juin suivant, il est tué au combat alors qu’il commande les chaloupes transportant les troupes chargées de l’attaque du fort Saint-Charles, élément avancé du puissant fort Saint-Philippe qui défend la place de Port-Mahon.
Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie de Marine le 29 décembre 1755.
Source biographique :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.