
Abbé DICQUEMARE
Jacques François DICQUEMARE
Physicien, astronome et naturalisteAscendance :
Fils du capitaine J.D. DICQUEMARE et de M.M.A. LE CERF.
Carrière :
Entré dans les ordres le 17 septembre 1756, il n’accède pas à la prêtrise, mais va étudier la physique à Paris sous la direction de l’abbé Jean Antoine Nollet.
Revenu au Havre en 1761, il y ouvre pour la première fois un cours de physique expérimentale et enseigne également l’histoire naturelle.
Il invente plusieurs instruments utiles à l’astronomie et à la navigation, en particulier le cosmoplane, sorte de globe aplati et reporté sur deux disques concentriques mobiles, et un instrument capable de mesurer la durée de 30 secondes et de donner, au moyen du loch, la mesure exacte de la vitesse d’un navire.
Dans le domaine des sciences naturelles, il se livre surtout à l’étude des zoophytes, des infusoires et des mollusques soit en aquarium soit sur place, au cours de plongées sousmarines. On lui doit ainsi de nombreuses découvertes sur les orties marines, les anémones de mer, les méduses, les poulpes, les limaces de mer, les tarets et les huîtres.
Nommé en survivance directeur des fontaines, architecte et décorateur de la ville du Havre le 15 décembre 1770.
Après 1770, il collabore à l’édition du Neptune Oriental de Jean-Baptiste Nicolas Denis d’Après de Mannevillette auquel il fournit trois cartes marines.
Entre 1780 et 1784, il rédige plusieurs lettres et mémoires sur l’amélioration du port du Havre ; le maréchal de Castries, secrétaire d’État de la Marine lui accorde une entrevue à ce sujet et le roi Louis XVI le reçoit même à Versailles en juillet 1786.
Sociétés d’appartenance :
Correspondant de l’Académie royale de Marine le 7 novembre 1771.
Membre de la Société académique de Cherbourg en mars 1772.
Académicien honoraire de l’Académie royale des sciences, belles-lettres et arts d’Amiens en novembre 1773.
Membre correspondant du chimiste Louis Claude Cadet de Gassicourt à l’Académie des sciences le 21 août 1782.
Membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.
Membre de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen
Sources biographiques :
Lecadre (Adolphe Aimé), Dicquemare et Lesueur, Le Havre, Lepelletier, 1874
Hamy (Ernest Théodore), Dicquemare jugé par Cuvier (1805), note pour servir à l’histoire des recherches zoologiques dans la Manche, Paris, Muséum d’histoire naturelle, 1906.
Œuvres principales :
Description du cosmoplane inventé et construit par M. l’Abbé Dicquemare, Professsur de Physique Expérimentale, au Havre-de-Grace : Où les principaux usages et la manière de se servir de ce nouvel Instrument, sont dévoilés et mis à la portée des personnes les moins instruites, Paris, Desnos, 1769.
Idée générale de l’astronomie, Ouvrage à la portée de tout le monde, Paris, Hérissant fils, 1769.
L’Index géographique, 1769.
La connoissance de l’astronomie rendue aisée et mise à la portée de tout le monde, Paris, Lottin le jeune, 1771.
Carte du Grand Banc de Terre-Neuve, 1771.
Lettre sur la peinture, sculpture et architecture et les fêtes publiques, 1771.
Carte des sondes des dedans et des dehors de la Manche, 1772.
An essay towards elucidating the history of the sea-anemonies, Londres, W. Bowyer et J.Nichols, 1774.
Il est également l’auteur de plus de 70 mémoires insérés dans le Journal de physique entre 1772 et 1789.
Les manuscrits de Jacques François Dicquemare sont conservés à la Bibliothèque municipale de Rouen sous les cotes 973 et 974. Par ailleurs, le registre MARINE 3 JJ 341, conservé au Centre historique des Archives nationales, renferme près d’une centaine de lettres de lui, adressées à Jean-Baptiste d’Après de Mannevillette.