Drones sous-marins, une opportunité pour l’industrie française
Description
SÉANCE PUBLIQUE
Tout public. Inscription obligatoire.
M. Thierry Brizard, ingénieur, membre de la section Sciences et Techniques.
Le secteur des engins autonomes sous-marins est en pleine expansion, notamment avec l’avènement des essaims, et l’industrie Française, à la pointe mondiale de ce secteur va bientôt en produire de bien plus grandes quantités : de quelques dizaines par an aujourd’hui à quelques milliers par an dans 3 ans.
Cela va poser à nos industriels un problème d’approvisionnement des composants de base de ces engins autonomes sous-marins : propulseurs, blocs batteries, connecteurs étanches, contrôleurs de moteurs, autopilotes, altimètres, capteurs de pression, guidage acoustique, etc… A noter que les industriels Français achètent la grande majorité de ces composants à l’étranger (US et Chine) par auprès de fournisseurs ayant déjà des difficultés à approvisionner la production actuelle.
Cette pénurie annoncée permettrait d’établir un catalogue de composants de base rationalisant le besoin de l’industrie française selon le principe bien connu 80% du besoin couvert par 20% de composants de base standardisés qu’on appellera « Building Blocks ».
Des filières de fabrication et de distribution de ce catalogue de « Building Blocks » pourraient se mettre en place progressivement en France pour les 4 à 5 Building Blocks les plus communs (propulseurs, connecteurs étanches, contrôleurs de moteurs, blocs batterie), nécessitant un investissement modeste, mais devenant très vite compétitives et rentables du fait des grandes séries produites. D’abord pour le besoin des industriels Français d’engins autonomes sous-marins, puis pour le marché export ou les building blocks Français s’imposeront par leur qualité prouvée par un vaste marché intérieur mais aussi par leur prix, tiré vers le bas par les grandes quantités produites.
On imagine sans mal que le modèle économique de ces filières deviendra rapidement profitable et génèrera des bénéfices substantiels qui seront réinvestis pour enrichir le catalogue de nouveaux « Building Blocks ».
Ces filières de « Building Blocks » présentent une triple aubaine pour notre industrie et notre pays :
1. Réindustrialisation en France de composants principalement achetés aujourd’hui à l’étranger ;
2. Sureté d’approvisionnement pour notre industrie nationale d’engins autonomes sous-marins ;
3. Activité profitable fortement exportatrice à court terme.
La conférence du 4 juin éclairera cette démarche en détaillant le contexte, les marchés en expansion des engins autonomes sous-marins et en rappellera certains principes pour éviter la dispersion à terme du catalogue de « Building Blocks » pour toujours lui garder sa compétitivité au profit du plus grand nombre d’utilisateurs, première garantie de pérénnité de cette démarche.
