Henri Jean-Baptiste PONTEVES-GIEN


Chevalier puis Vicomte de 15 mars 1738 à 23 juillet 1790

Officier de Marine

Ascendance :
Fils d’Elzéar de PONTEVЀS, marquis de PONTEVЀS-GIEN (1689-1755), syndic de la noblesse de Provence, et de Claire Baptistine Antoinette de MONIER de CHÂTEAUDEUIL.

Carrière :
Garde de la Marine le 23 mai 1754, sous-brigadier le 11 février 1756, enseigne de vaisseau le 17 avril 1757, lieutenant d’une compagnie franche le 15 mai 1757, lieutenant de vaisseau le 18 août 1767, capitaine-lieutenant en 1er du second bataillon du régiment du Havre le 1er mai 1772, aide-major d’infanterie le 22 mars 1773, aide-major des troupes de la Marine le 1er janvier 1775, capitaine de vaisseau le 13 mars 1779, major du Corps royal d’infanterie de la Marine le 6 novembre 1780, major de la Marine et des armées navales le 20 août 1784, chef de division le 1er mai 1786.

Embarqué sur le vaisseau de 60 canons Le Fier du 1er avril au 1er septembre 1756, il prend part à la bataille de Minorque contre l’escadre du vice-amiral anglais John Byng (20 mai 1756) puis à la prise du fort Saint-Philippe le 29 juin 1756. Du 1er juin 1757 au 12 janvier 1758, il sert de nouveau sur Le Fier qui croise dans le Levant pour assurer la protection du commerce français et capture plusieurs corsaires ennemis. Du 15 juin 1758 au 19 mai 1759, il navigue à bord du chébec de 24 canons le Requin, en croisière sur les côtes de Provence, de Languedoc et de Catalogne afin d’assurer la sécurité des convois d’approvisionnements destinés à l’armée navale du chef d’escadre de La Clue, stationnée à Toulon.

Affecté à l’une des batteries de l’anse des Sablettes, il contribue à la défense des frégates la Pléiade, de 32 canons, et l’Oiseau, de 26 canons, contre une division de la flotte de l’amiral anglais Edward Boscawen (6 juin 1759).
Aide-major de la brigade du Havre le 23 mars 1773, puis de la Marine à Brest le 1er janvier 1775.
Embarqué sur la frégate de 32 canons l’Oiseau du 16 mai 1775 au 17 avril 1776, il sert en qualité d’aide-major de l’escadre d’évolutions.
Major de l’escadre du chef d’escadre de Guichen à bord du vaisseau de 74 canons L’Intrépide du 15 novembre 1776 au 16 janvier 1777 au cours d’une nouvelle campagne d’évolutions. Commandant la frégate de 32 canons La Résolue dans la division navale du brigadier des armées navales de Vaudreuil, il participe à la prise de Saint-Louis du Sénégal (31 janvier 1779), puis enlève et détruit les établissements anglais de Gambie, des îles de Los et de Bunce, de Sierra Leone et de la Côte de l’Or (11 février-24 mai 1779) et fait une quinzaine de prises. Il rejoint ensuite le théâtre d’opérations américain et prend part aux trois combats de la Dominique (17 avril, 15 et 19 mai 1780) sous les ordres du lieutenant-général de Guichen.
Procureur du roi dans le conseil de guerre réuni à Lorient du 20 septembre 1783 au 21 mai 1784 pour juger la conduite des officiers ayant participé à la bataille des Saintes (12 avril 1782).
Major général de la Marine et des armées navales le 1er mai 1786 et chargé par le roi de l’inspection des armes du corps des canonniers-matelots le 16 septembre 1786.
Commandant à partir du 20 septembre 1788 le vaisseau de 74 canons L’Illustre et la station navale des îles du Vent, il meurt de maladie à la Martinique, à bord de son bâtiment, le 23 juillet 1790.

Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie de Marine le 16 juin 1785. Membre fondateur de la Société des Cincinnati de France le 7 janvier 1784.

Sources biographiques :
Doneaud Du Plan (Alfred), Histoire de l’Académie de Marine, Paris, Berger-Levrault, 1878. Agay (Frédéric d’), La Provence au service du roi (1673-1831), Paris, Honoré Champion, 2011, tome II, p. 493-495.

Oeuvres principales :
Essai sur le caractère et l’importance de l’homme de mer, 1785.
Notice sur la marine des peuples anciens et modernes, 1785.

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