Michel Joseph FROGER de L’ÉGUILLE de LA RIGAUDIЀRE


Officier de Marine

Ascendance :
Fils d’André de FROGER de LA RIGAUDIЀRE et de L’ÉGUILLE, lieutenant-colonel d’infanterie, et de Judith BRISSON.

Carrière :
Garde de la Marine le 5 septembre 1722, sous-brigadier le 1er novembre 1731, enseigne de vaisseau le 1er octobre 1732, lieutenant de vaisseau le 1er mai 1741, capitaine de vaisseau le 17 mai 1751, chef d’escadre à prendre rang le 21 décembre 1757, pris rang le 1er janvier 1761, lieutenant général des armées navales le 5 novembre 1766.

À partir du 5 septembre 1722 et jusqu’en 1723, il navigue à bord du vaisseau de la Compagnie des Indes l’Apollon, chargé de protéger le commerce français sur les côtes d’Afrique.

Embarqué en 1729 sur le vaisseau de 64 canons l’Éléphant à destination de Québec, il échappe au naufrage de son bâtiment près du cap Tourmente, dans le Saint-Laurent, le 1er septembre 1729.

En 1734, il sert sur le vaisseau de 46 canons la Gloire dans l’escadre du commissaire général d’artillerie Jean André de Barrailh, chargée de soutenir la candidature de Stanislas Leszczynski au trône de Pologne, et participe à la capture de la frégate russe de 36 canons Mittau dans la Baltique en juin 1734.

Embarqué du 8 juin 1740 au 24 avril 1741 sur le vaisseau Le Ferme dans l’escadre du viceamiral Antoine François de Pardaillan de Gondrin, marquis d’Antin, envoyée aux Antilles en raison de la tension diplomatique entre la France et l’Espagne, il croise entre la Martinique et Saint-Domingue.

Commandant en second le vaisseau de 56 canons le Tigre en 1746, il prend part à la désastreuse campagne du lieutenant général des armées navales Jean-Baptiste de La Rochefoucauld de Roye, duc d’Anville, à Chibouctou, en Acadie. Au cours de l’année 1747, il reçoit le commandement de huit batteries d’artillerie sur les côtes de Saintonge.

Commandant en 1748 la frégate de 26 canons La Fidèle, il croise sur les côtes de Poitou et de Bretagne et capture deux corsaires ennemis avant d’être chargé de porter à Saint-Domingue des vivres et la nouvelle de l’armistice. En dépit de celui-ci, il est attaqué, le 9 juillet 1748, à la hauteur de Madère, par un corsaire anglais de même force que lui auquel il livre un combat acharné, lui causant de graves dommages et l’obligeant à amener son pavillon; lui-même est blessé au cours de cet engagement. Arrivé à Saint-Domingue, il protège le commerce français et capture un interlope hollandais.

Commandant en 1752 la frégate de 20 canons la Nymphe, il assure la protection du commerce maritime français aux îles du Vent et capture cinq navires étrangers coupables de trafic illégal.

Capitaine de pavillon du lieutenant général des armées navales Roland Michel Barrin de La Galissonnière à bord du vaisseau de 80 canons Le Foudroyant du 1er avril au 11 novembre 1756, il prend part, le 20 mai 1756, à la victoire de Port-Mahon remportée sur l’escadre anglaise de l’amiral John Byng.

Commandant le vaisseau de 74 canons le Minotaure du 11 février 1758 au 13 février 1762, il est chargé d’aller renforcer, en compagnie des vaisseaux de 64 canons L’Illustre et L’Actif, l’escadre du lieutenant général des armées navales Anne Antoine d’Aché de Serquigny aux Indes et participe, le 10 septembre 1759, à la bataille navale de Pondichéry livrée à l’escadre du vice-amiral britannique George Pocock.

Il est nommé commandant de la Marine à Rochefort le 28 décembre 1762.

Société d’appartenance :
Membre ordinaire de l’Académie de Marine le 31 août 1752.
Membre honoraire de l’Académie royale de Marine le 24 avril 1769.

Source biographique :
Taillemite (Etienne), Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002.

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