François René FORBIN d’OPPЀDE (chevalier de)


Officier de Marine

Ascendance :
Fils de Jean-Baptiste Henri de FORBIN-MAINIER (1676-1748), baron d’OPPЀDE, conseiller au parlement de Provence, et de Catherine de FORBIN-JANSON (1700-1727).

Carrière :
Garde de la Marine le 1er mai 1738, enseigne de vaisseau le 1er mai 1741, lieutenant de vaisseau le 17 mai 1751, capitaine de vaisseau le 17 avril 1757, brigadier des armées navales le 15 août 1771, capitaine au 2ème bataillon du régiment de Marseille le 1er mai 1772, chef d’escadre le 9 novembre 1776, retiré pour raison de santé le 1er novembre 1786.

Appréciation en 1738 : « Doux, d’une jolie figure, de l’esprit et de la disposition au dessin, commençant à s ‘appliquer à la géométrie, navigation, manœuvre et construction ». Reçu page dans l’ordre de Malte le 11 août 1734, il sert dans la Marine de l’ordre en 1740 et en 1750-1751.

Embarqué sur la frégate de 26 canons la Flore dans la petite division du capitaine de vaisseau de Caylus, il prend part, le 5 août 1741, au combat livré devant Gibraltar par son bâtiment et les vaisseaux Borée, de 64 canons, et Aquilon, de 48 canons, aux vaisseaux anglais Dragon, de 60 canons, Folkestone, de 44 canons, et Feversham, de 40 canons, qui les avaient traîtreusement attaqués en période de paix.

Employé au service des batteries en 1743.

Embarqué en 1744 sur le vaisseau de 74 canons Le Terrible, il participe à la bataille du cap Sicié (22 février 1744), remportée par l’escadre franco-espagnole du lieutenant général de Court de La Bruyère sur l’escadre anglaise du vice-amiral Thomas Mathews.

En 1747, il sert à bord du vaisseau de 60 canons le Trident dans la division du chef d’escadre Des Herbiers de L’Étenduère, chargée d’escorter un important convoi. Le 25 octobre 1747, il participe à la bataille du cap Finisterre contre l’escadre anglaise du contre-amiral Edward Hawke. Au terme de cet engagement, son bâtiment est capturé et lui-même est fait prisonnier, mais la résistance héroïque des vaisseaux de guerre français a permis de sauver la quasitotalité du convoi.

Il sert du 22 septembre au 17 novembre 1753 sur la galère la Reine, dans la division du lieutenant général des armées navales de Cresnay, et participe au transport d’Antibes à Gênes de la princesse Marie-Louise Elisabeth de France, infante d’Espagne et duchesse de Parme, et de sa suite.

Embarqué en 1755 sur le vaisseau de 64 canons Le Bizarre dans l’escadre du lieutenant général de Macnemara, puis dans la division du chef d’escadre Du Bois de La Motte, il prend part au transport et au convoyage de troupes de renfort à destination du Canada. Embarqué en 1756 sur le vaisseau de 80 canons Le Foudroyant dans l’escadre du lieutenant général Barrin de La Galissonnière, il participe à la bataille de Minorque (20 mai 1756), remportée sur l’escadre anglaise du vice-amiral John Byng.

Commandant en 1758 la frégate de 26 canons la Minerve, il contribue à la capture, près des Baléares, du corsaire anglais Tiger et de la frégate de 26 canons Deal Castle. En 1759, il fait partie, toujours avec la Minerve, de l’escadre du chef d’escadre de Bertet de La Clue-Sabran et franchit le détroit de Gibraltar avec celle-ci le 17 août 1759, mais son bâtiment rejoint ensuite Cadix et échappe à la capture par l’escadre anglaise du vice-amiral Edward Boscawen. Commandant la frégate de 32 canons l’Atalante, il assure en mai 1770 l’évacuation de M. de Saizieu, consul de France à Tunis, et de sa famille puis effectue le blocus de La Goulette à partir du 28 juin 1778, pendant que l’escadre du capitaine de vaisseau de Broves bombarde Porto Farina, Bizerte, Sousse et Monastir.

Après avoir quitté la Marine, il entre dans les ordres et devient en 1790 vicaire général de Senlis.

Atteint de démence sénile, il est interné à Montrouge dans une maison de santé.

Société d’appartenance :
Membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 24 avril 1769.

Source biographique :
Agay (Frédéric d’), La Provence au service du roi (1673-1831), Paris, Honoré Champion, 2011, tome II, p. 268-269.

Œuvres principales:
Plan d’un essai de nouvelles proportions pour la mâture des frégates, 1766.
Mémoire sur les proportions de la mâture des vaisseaux, 1767.
Devis de la frégate du Roi La Sultane au retour de la campagne qu’elle vient de faire dans le Levant, 1772.

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